Livres

Dans ce récit autobiographique, Richard Bach tente de vivre du "barnstorming", Nothing by chance c'est à dire de voyager au grès des vents dans le middlewest américain, et à chaque étape proposer aux gens qui habitent là l'occasion de découvrir leur ferme, leurs champs, leur maison, leur village vus du ciel ... pour 3 dollars le tour ! Cette aventure un peu anachronique, car elle se déroule à la fin des années 60, est en fait un homage aux pilotes desoeuvrés des années 30 qui, comme lui, allaient de ville en ville à bord de vieux "Curtiss Jenny" et rivalisaient de courage et d'audace au cours de spectacles aériens ou ils enchainaient les cascades les plus folles que l'on ne verra jamais plus qu'au cinéma. Dans ce récit, Richard et son équipe (Paul, son ami de toujours et Stu, un jeune étudiant faisant du parachutisme), qu'ils ont ironiquement affublé du nom de "Great American Flying Circus", vont à la rencontre de l'amérique profonde si conservatrice et pourtant en pleine mutation. Richard y trouve la réponse à la question qu'il se posait alors qu'il venait juste de faire l'acquisition de son vieux biplan Ryan Detroit Parks P-2A "Speedster" : est-ce encore possible de vivre du "barnstorming" à notre époque ? La réponse est dans le récit ...

Biplane

Encore un récit autobiographique dans lequel Richard Bach traverse les Etats-Unis a bord d'un Ryan Detroit Parks P-2A "Speedster", biplan du début des années 30. Ce voyage initiatique, qu'il vit seul a bord de cette inconfortable machine le mène au bout de lui même. Il en viendra même à douter de ses capacités de pilote lui qui pilotait pourtant des F-100 super Sabre. Mais, malgré une dernière épreuve pour traverser les Rocheuses où les vents se mettent à souffler aussi fort que la vitesse maximum de son avion et où, presque arrivé, il doit se résoudre à revenir à l'aérodrome de départ, il arrivera quand même à bon port, sur la côte ouest des Etats Unis.

Jonathan Livingston Seagull

Qui ne connait pas Jonathan Livingston le goéland immortalisé au cinéma par la musique de Neil Diamond ? C'est le genre de conte philosophique universel et rare qui s'adresse à tous et se situe dans la lignée des "Petit Prince" (Saint Ex) et autres "Alchimiste" (Paulo Cuelho). Ray Bradubury disait que la lecture de ce livre lui faisait deux choses : Cela le faisait voler et cela le faisait rajeunir ! C'est le seul livre qui me produit l'effet suivant : Si jamais je l'ouvre, à n'importe quelle page et quel que soit le moment je ne peux m'empêcher de le lire jusqu'au bout ...

A laisser traîner entre toutes les mains et à consommer sans modération.

Illusions

Richard rencontre ici Donald Shimoda, le " messie récalcitrant ", être à l'âme évoluée, qui en a assez de son métier car, déçu par les foules plus en clines à voir ses miracles qu'à écouter son message, il s'est enfui à bord de son " Travelair 4000 ", au fin fond du Middle West, pour y pratiquer, comme Richard, le " barnstorming " à trois dollars le tour. Heureux de rompre avec sa solitude, Richard ira de surprises en surprises, décontenancé par la personnalité ambiguë de Donald, qui malmène ses certitudes et retaille à volonté les frontières du possible, comme revenir d'un vol sans un seul moustique collé au pare-brise, voler à 50 km/h alors que le Travelair décroche à 100, ou de voler plus de 10 heures sans rajouter une goutte d'essence ou d'huile. Donald tentera de convaincre Richard que la vie n'est qu'illusion, à l'instar du cinéma, les deux seules choses que l'on puisse y faire sont apprendre et prendre du plaisir et que pour être heureux, il suffit de le vouloir vraiment. Richard Bach nous distille ici un joli conte philosophique avec un personnage intéressant et énigmatique porteur d'un message troublant. Mais ce livre n'atteint pourtant pas l'universalité et la poésie de " Jonathan Livingstone ". Seuls les lecteurs habitués aux mondes imaginaires de Richard Bach y trouveront leur compte.

A Gift of Wings

Ce recueil de récits et nouvelles est une petite merveille ! La traduction française, parue sous le titre "Un cadeau du ciel", n'a pas cru bon d'éditer toutes les histoires de l'édition américaine. C'est dommage car les meilleurs récits sont, à mon avis, dans la partie non traduite comme "A gospel according to Sam" ou "Death in the afternoon, a soaring story".

Je vous invite à en découvrir quelques unes ...

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